Tourmente solitude
Le néant, l'oubli, l'insouffrance mortellement troublante...
Il
fait sombre et je suis seule dans une pièce, allongée dans un lit. Je me
réveille avec une grande fatigue, je ne sais pas où je suis, tout m'est
inconnu, pourtant cela dure depuis quelques temps…Tellement de confusions, je
ne me souviens de rien. Tout n’est qu’un brouillard glacial. Mes vêtements, où
sont-ils ? Mais quels vêtements… Quel jour sommes-nous? Hiver, été? J'ai chaud,
tellement chaud que j'étouffe.
Pas
de souvenirs. En dessous mon drap, je suis habillée d’une nuisette blanche en
soie, assez courte et très jolie. Mais elle n’est pas à moi… Elle est bien trop
propre et blanche; et j'ai bien trop mal. Devant moi se trouvent de grandes
fenêtres teintées. On ne peut voir ce qu’il y a de l’autre côté, on voit juste
une lumière blanche qui éclair comme le soleil. A chaque coin de la pièce se
trouve un lit de couleur différente. Je suis allonger sur le rouge, celui de la
passion sanglante de l'amour, je trouve cela sympathique. Tandis qu’en face se
trouve un vert, qui donne sa dernière chance à l'espoir, à ses côtés un jaune,
preuve de la trahison de ma jeunesse , et en face de celui-ci a côté de moi un
bleu, de paix et de tranquillité, une libre fidélité aux cieux… Quelle est
cette étrange pièce et pourquoi je suis là?
J’ai
si mal au ventre… Une douleur pesante, intense, comme si l’on m’enfermait de
l’intérieur tout en me vidant de tout mon être… Je n’arrive pas à regarder en
dessus ma nuisette, une force invisible m’en empêche. Soudain les fenêtres
s’illuminent de toutes les couleurs et je me sens mieux. J’aperçois des ombres
humaines, qui m'observent. Mais encore, s'il savait qu'elles, alors que
d'autres ombres entrent dans la pièce. Des insectes sous prétexte de ma peur
des araignées, cafards et sauterelles s'approchent de moi. Un climat de stress
se crée tandis que l'ambiance me terrifie. Douloureuse, curieuse et seule. Je
m’assois alors dans mon lit et j’admire. Je reste muette.
Intriguée, je n’ose bouger … Un climat de paix
m’envahit sans raison. Les lumières s’éteignent.
Le silence écrase et camoufle ma peur.
Des ombres de femmes et hommes apparaissent. Aux
fenêtres, les couples dansent de façon subjective…Ils semblent être nus, seule
un voile léger, presque transparent, les habillent. C’est tellement beau à
voir, cela donne envie de danser avec eux et d'attirer leur attention en
participant à ce spectacle. Au centre de la pièce, une petite estrade rouge
reste dans l’obscurité. Est-ce pour moi? Je ne sais pas quoi faire, cela me
terrifie, et mon ventre me fait souffrir. Courageusement, je peine à me lever
et me dirige au milieu de cette noirceur. Tout tourne autour de moi, comme
prisonnière d’une tornade ,proche d'un gouffre.. Quand je mis un premier pied
sur l’estrade, lumière des projecteurs. Puis tout s’arrêta…Tout avait disparus.
Dans le noir, assise avec ma nuisette au milieu de nulle part…
Seule, à nouveau, dans le noir, assise avec ma
nuisette au milieu de nulle part...où était l'erreur?...
Je suis dans mon lit; le rouge , passion
sanglante de l'amour tandis qu’en face il y a le lit vert, celui de l'espoir
qui se dérobe sous mes pas, à ses côtés le jaune qui me retire ma jeunesse, qui
m'enlève ma jeunesse et en face de celui-ci à côté de moi le bleu m'accueillant
avec pureté ailleurs...… Vêtue d’un pyjama, je suis fatiguée, épuisée… Une
porte s’ouvre, une femme rentre. Elle est habillé tout en bleu, il me semble la
connaitre. Je sais que cela fait longtemps que je suis ici, dans cet endroit
isolé, je le sens.
-Tu m’as vraiment déçue. me dit-elle en déposant
des cadeaux aux pieds des lits …
Puis elle partit… pour laisser place au néant.
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